Carlos Saura, photographe au DIDAM
Le réalisateur espagnol Carlos Saura, mondialement connu pour Cría cuervos, Noces de sang ou L’Amour sorcier, est également célèbre pour ses photographies. La Ville de Bayonne présente España años 50, qui réunit 92 clichés de Saura, au DIDAM du 6 février au 24 avril 2016. A l’occasion de cette exposition-événement, L’Atalante et L’Autre Cinéma présentent un cycle de films marquants de l’illustre cinéaste.
L’exposition de photographies de Carlos Saura, qui met en lumière huit séries en noir et blanc sur l’Espagne d’après-guerre (Cuenca, l’Andalousie, Madrid, la Castille…), revêt une dimension toute particulière au quartier Saint-Esprit, marqué par cinq siècles d’immigrations espagnoles. España años 50 est un travail documentaire, un album photographique sur les villages et les gens que Carlos Saura a découverts dans ses divers voyages à travers l’Espagne.
Ces images nous ramènent à une époque qui nous semble lointaine et à des lieux que nous reconnaissons à peine. Une Espagne misérable, avec ses villages aux rues poussiéreuses, aux maisons de briques et de pierres, une Espagne de paysans qui se protègent du froid avec leurs couvertures, d’hommes dont les uniques moyens de transport sont des charrettes tirées par des ânes ou des mules, une Espagne de mendiants, de femmes vêtues de noir…
Mais aussi une Espagne de gens ouverts, simples et travailleurs. Une Espagne qui reflète la vie et les coutumes locales, ses fêtes – comme la Semana Santa ou les Fallas – et ses rites. Une Espagne d’une grande richesse culturelle, au croisement d’influences diverses, comme par exemple celle des arabes qui occupèrent une partie de la péninsule pendant plusieurs siècles.
Carlos Saura, photoreporteur
Reconnu internationalement pour ses films, Carlos Saura a toujours concilié son travail de réalisateur avec celui de photographe.
Il travailla comme reporter professionnel, en couvrant les festivals de musique et de danse de Grenade et de Santander. Le journal ABC publia certaines de ses photos en couverture et le magazine Paris-Match lui proposa une place de photographe permanent – à ce moment, le cinéma a pris le dessus ! Il a néanmoins poursuivi la photo, sachant qu’il captait là un instant unique et réalisé des portraits, saisi la ville et ses habitants, ses villages, son environnement familial et social, la rue…
DIDAM, 6 quai de Lesseps. Ouvert du lundi au samedi de 13h à 19h ainsi que les jours fériés. Entrée libre.
Présentation de l’exposition extraite du site de la Ville de Bayonne :
http://www.bayonne.fr/actualites/56-toutes-les-actualites/6541-carlos-saura-photographe-au-didam.html